Leurs journées de sportifs confinés : le triathlète, Antoine Pérel, a installé une piscine dans son jardin (Article La Voix du Nord)

Article publié le 23 avril 2020 (Valérie Baranek )

Le sportif hazebrouckois confirme que le confinement n’est pas évident. «  Au vu de mes objectifs que sont les Jeux Olympiques de Tokyo, les championnats du Monde et les championnats d’Europe, je suis obligé de garder un rythme d’entraînement soutenu. Côté famille, c’est l’occasion de passer du temps avec ma compagne et mes enfants, car d’habitude, je suis souvent à l’entraînement à l’extérieur ou parti en stage ou en compétition à l’étranger.  »

Une piscine dans le jardin

Avec son entraîneur et guide Olivier Lyoen et Nicolas Bercker, le conseiller technique national de paratriathlon, Antoine Pérel a adapté son programme d’entraînement. Pour le vélo, il est équipé d’un vélo d’appartement connecté, « Olivier m’envoie directement les séances sur l’application. Ainsi, j’ai juste à pédaler et l’intensité varie en fonction des séances demandées. » Pour la course à pied, c’est un combiné footings et préparation physique dans le jardin.

« J’ai aussi installé une piscine pour garder un contact avec l’eau. Je suis accroché avec un élastique qui me garde au centre de la piscine, donc je nage sur place. Je fais également un gros travail avec des élastiques et du renforcement musculaire avec des médecine-balls. » L’inquiétude affleure sur un autre aspect lié au confinement : l’alimentation. « J’essaie de garder une bonne alimentation pour éviter les excès du fait qu’en temps normal, on bouge plus donc on dépense plus facilement d’énergie. Ce qui n’est pas forcément facile du fait que, de base, je suis un gros mangeur. »

« De se dire : «Je repars pour 14 mois de préparation», ça fait loin. » 

À l’annonce du report des Jeux Olympiques et Paralympiques en août 2021, Antoine Pérel dit avoir été d’abord soulagé puis frustré. « Pour participer à un tel événement, il faut que tout le monde soit sur le même pied d’égalité et en bonne santé sans prendre de risque d’attraper le covid-19. Il y a certaines nations qui peuvent s’entraîner correctement, comparées à d’autres comme nous, qui sommes contraints de modifier les entraînements à cause du confinement. » Il va lui falloir poursuivre la préparation avec les sacrifices que cela engendre. « Il y a énormément de stress à gérer. À quatre mois des JO, tu te dis : «Enfin la préparation se termine, ça fait 4 ans que j’attends ça», et là, de se dire : «Je repars pour 14 mois de préparation», ça fait loin. Mais je vais prendre compétition après compétition. Ça va me laisser plus de temps pour peaufiner encore plus le vélo et la course à pied. Ça fait trois ans et demi que je fais du triathlon donc j’ai encore une bonne marge pour progresser. »