Quoi de neuf sur la planète duathlon ?

Les compétitions nationales dans les différents Championnats de France des Clubs redémarrent ce week-end. Et ce sont des compétitions qui nous intéressent énormément, tant nos clubs sont performants. Deux équipes ont disparu des radars, trois ont été promus, et elles sont huit à s’aligner en D1 et D2. Faisons le point sur les nouveautés.

D1 masculine : l’année de Noyon ?

Le club-phare de notre Ligue en D1 de Duathlon est sans conteste Team Noyon Triathlon. Avec trois médailles de bronze d’affilée, puis l’argent au cours des quatre derniers exercices, le club de l’Oise est régulièrement à la bagarre pour le titre. Il en sera de même cette année avec sans doute des clubs comme Gonfreville, Metz et Meaux. Pour tenter de remporter un titre dont il n’est jamais très loin, le club pourra s’appuyer sur l’effectif de la saison 2021 auquel vient se greffer un renfort de choix : Maxime Bargetto. Champion avec Metz entre 2017 et 2019, régulièrement appelé en équipe de France pour les Championnats d’Europe et du Monde, Maxime a envie de montrer qu’il est toujours là après deux saisons qui l’ont laissé sur sa faim : 2020, à cause du Covid, bien sûr, 2021 parce que son club n’a pas disputé les dernières étapes.

Enchaînons avec le club « historique » de cette compétition : Côte d’Opale Triathlon. Depuis les superbes places de 4ème et 3ème en 2013 et 2014, le club est rentré dans le rang. 12ème l’an dernier, le COT a l’intention de faire mieux et, pour cela, il a misé sur deux athlètes belges : Thibaut De Smet (bientôt 23 ans) et Laurent Bierinckx (26 ans). Le premier cité a représenté son pays au Championnat du Monde de Duathlon en Espagne, mais il s’est surtout montré à son avantage en Cross-Duathlon : 5ème du Championnat d’Europe XTerra (2ème U23) à l’automne dernier.

Et puis il y a le bizuth. Je veux parler de Gravelines Triathlon qui accède à la D1 pour la première fois de son histoire, grâce à une très belle saison en D2 et à son leader Florent Lefebvre marquée par le chiffre 3. C’est en effet la place du club au final et aussi le nombre de victoires individuelles de Flo. Il sera épaulé par le Francilien Tom Maisonobe (26 ans), passé par le Stade Français et Palaiseau et le Belge Lennert Vandendriessche (22 ans), sélectionné au Championnat du Monde 2021. Un seul départ est à noter dans l’effectif masculin : celui de Jules Cochin pour Lys Calais.

D1 féminine : le chambardement !

Deux clubs ne repartent pas dans la compétition. L’absence de Cambrai Triathlon sur la ligne de départ ne nous surprendra qu’à moitié au vu du nombre de DNS enregistrés ces dernières saisons. Celle du Triathlon Club Montreuillois l’est un peu plus, même si, après quelques belles saisons, la dernière en date avait fait descendre dans la hiérarchie un club à l’effectif trop juste quantitativement.

Mais un nouveau club apparaît en élite : Gravelines, encore une fois ! Plusieurs filles sont venues rejoindre le groupe de la brillante saison passée : Jessica Degand (qui va fêter ses 34 ans) et Raphaëlle Lucas (18 ans) en provenance du COT (où la dernière citée n’aura passé qu’une saison) ainsi que Maelyss Rommel (30 ans) et Zoé Leurs (20 ans) licenciées à Tournai en Belgique. On peut encore ajouter le nom d’Eloïse Beauvois (21 ans) qui vient de la course à pied. Ce ne sera pas de trop pour une équipe féminine qui, rappelons-le, évoluera également en D2 de Triathlon !

Restent Lys Calais Triathlon et Côte d’Opale Triathlon. Chez le premier cité, rien de nouveau, et d’ailleurs, pourquoi amener du changement dans une équipe qui vit si bien et s’est classé 6ème ? Quant au second, il récupère les deux ex-Montreuilloises Laura Vallois (27 ans) et Stéphanie Le Besq (41 ans) qui viendront apporter leur expérience et leur régularité à la classe montante emmenée par Agathe et Capucine Rolin.

D2 masculine : Lys Calais remplace Gravelines

Gravelines n’est pas le seul club à avoir connu une année faste, puisque l’équipe masculine de Lys Calais a été sacrée championne de France en D3 et donc accède pour la première fois à ce niveau de compétition. Autre point commun : la présence d’un leader. A Gravelines, on a Florent Lefebvre et Margaux Bontant, à Lys Calais, Kilian Carpentier, vainqueur individuel de la finale à Châteauroux. Une finale qui avait été remportée grâce au renfort inattendu de deux athlètes anglais. De simples pigistes, Jimmy Kershaw et Reece Ashfield ? Pas du tout, puisqu’ils se sont bien intégrés (il faut dire qu’ils épatent par leur simplicité « so British »), sont régulièrement en contact et feront donc partie de l’aventure 2022. Avec Yanis Carpentier qui progresse à vitesse grand V dans les pas de son frère aîné, avec encore Quentin Dambron et le vivier des jeunes, quelque chose nous dit que le maintien en D2 ne devrait pas poser de problème.

Terminons par Lomme Natation Triathlon qui, année après année, fait son petit bonhomme de chemin dans ce championnat. Et là, il y a du changement. Certains athlètes changeant de cap, à l’image du Hollandais Alex Kling, d’autres étant en retrait ou blessés, faire appel à du sang frais était absolument nécessaire. Il faudra se familiariser avec pas moins de 5 nouveaux noms : Thibaut Maillot (23 ans), Julien Huard (21 ans) devraient constituer de nouveaux jeunes leaders, épaulés par Clément Colle (26), Alexandre Gastine (28) et Florient Laboulle (35). On a hâte de les découvrir…

Des formats variés

La 1ère étape se déroulera ce dimanche à Parthenay, sur un nouveau circuit et sur un format S classique (5/20/2,5). La 2ème aura lieu le 15 mai à Saint-Avertin sous la forme d’un multi-enchaînements toujours très excitant. Mesnard-la-Barotière accueillera la 3ème manche en mode contre-la-montre par équipe le 12 juin. Mont-Saint-Aignan recevra les équipes de D1 sur un S le 28 août. La finale en D1, D2 et D3 sera disputée à Avallon. Particularité : la D1 masculine s’affrontera le 24 septembre sur un format 5/30/5. Voilà une variété d’épreuves qui devrait apporter une pointe de piment supplémentaire, et cela n’est pas pour nous déplaire…

Eric Cattiaux