La progression liévinoise se poursuit

Quand on affiche en début de saison un effectif alliant autant de quantité et de qualité, c’est pour jouer le titre. Mais de titre, il n’y aura pas cette saison encore. C’est donc une déception, mais, globalement, il y a malgré tout plein de raisons d’être satisfait.

Commençons par une démonstration chiffrée :

2019 : Liévin 3ème (places à l’étape : 3, 4, 2, 5, 3) à 22 points du champion Poissy.

Commentaire : l’année du premier podium final dans l’histoire du club. La plus mauvaise place sur une étape : 5ème. Liévin commence à s’immiscer dans le cercle des très bons clubs de D1.

2020 : Liévin 2ème (places à l’étape : 2, 1, 3) à 4 points du champion Poissy.

Commentaire : une année très particulière à 3 étapes seulement. N’empêche que Liévin s’est nettement rapproché du champion grâce à des podiums à chaque fois.

2021 : Liévin 2ème (places à l’étape : 2, 2, 3, 1, 3) à 3 points du champion Poissy.

Commentaire : la meilleure année, avec 5 podiums et 3 petits points d’écart à l’arrivée.

Du côté des coachs, bien sûr, après l’étape de Quiberon le week-end dernier, on s’était livré aussi au jeu des calculs mathématiques. Conclusion : il fallait que le club gagne la finale et que Poissy soit 4ème. Il paraissait peu vraisemblable que Poissy ne soit pas sur le podium, et pourtant c’est ce qui s’est passé. Mais Liévin n’a pas gagné à Saint-Jean-de-Monts et ne s’est classé que 3ème. Les places se décident souvent à T2 et en course à pied et, dans cet enchaînement, Liévin n’a pas été au top. A l’arrivée, on note un joli tir groupé qui aurait ravi tout le monde il y a encore deux ans : Raphaël Montoya 9ème, Brandon Copeland 10ème, Javier Gomez 12ème et Andrea Salvisberg 13ème. Mais le niveau de densité est tel dans cette compétition que cela n’a pas été suffisant.

N’ayons pas de regrets : même si Raphaël Montoya avait été mieux et Brandon Copeland présent en début de championnat, pas sûr que cela aurait changé les choses. Après tout, les places obtenues alors ne sont pas moins bonnes que celles de fin de saison. Non, simplement, la machine pissiacaise aura encore été supérieure cette année.

Bravo à Javier Gomez pour son immense carrière et son investissement à Liévin

Les filles aussi

Examinons à présent la progression de l’équipe féminine :

2019 : Liévin en D2

2020 : Liévin 5ème (places à l’étape : 7, 5, 5) à 7 points du 3ème.

Commentaire : pas mal, non, pour une première année en D1 ? Les adversaires ont compris qu’il faudra compter avec Liévin également chez les femmes à l’avenir.

2021 : Liévin 4ème (places à l’étape : 4, 8, 3, 3, 5) à 9,5 points du 3ème.

Commentaire : progression à différents niveaux, avec les premiers podiums, la meilleure place au final et avec un écart relativement plus faible (2 étapes supplémentaires).

Là aussi, on espérait mieux puisqu’un podium était l’objectif. Mais en première partie de saison, Marjolaine Pierré a déçu et des athlètes de renom n’ont pu se déplacer ; et, en fin de saison, Justine Guérard n’a pas été dans son assiette – une réaction au vaccin est suspectée. Comme cette dernière a abandonné après la natation, il n’a pas été possible de finir l’année en beauté en Vendée, la seule athlète bien classée étant à nouveau Kira Hedgeland 8ème. Mais laissons cette équipe prometteuse mûrir : quelque chose nous laisse penser que la saison 2022 sera plus aboutie…

Dommage qui Kira Hedgeland n’ait pas pu quitter l’Australie plus tôt

Alors, selon que l’on privilégie le verre à moitié vide ou à moitié plein, on verra dans cette saison 2021, soit la frustration de louper les deux objectifs ambitieux, soit la satisfaction d’avoir participé à un championnat magnifique, d’un niveau toujours  très relevé, à nouveau disputé sur 5 belles étapes, et d’avoir montré que Liévin est là parmi les tout meilleurs, plus que jamais. Nous, on aime bien le verre à moitié plein.

Sans oublier Lys Calais

Un autre club du Pas-de-Calais a brillé cette année. Oh, on en parle moins parce qu’il n’y a ni stars internationales dans l’effectif, ni retransmissions en live à la télévision. Mais ce qu’a réalisé Lys Calais est tout simplement fabuleux. Avec des athlètes jeunes, voire très jeunes, sans recrutement externe, et avec la difficulté pour un nombre restreint de filles de se livrer sur deux compétitions aussi intenses que la D2 en triathlon et la D1 en duathlon (soit un total de 9 étapes !), Lys Calais n’a jamais déçu.

Sacrées championnes en D3 fin 2019, les filles en rouge et gris ont d’abord réussi leur bizuthage en D2 en 2020 en se classant au 6ème rang. En 2021, elles en ont gagné un, grâce à la régularité (places à l’étape : 5, 3, 5, 5), une belle force collective, une ambiance de camaraderie et de simplicité, mais aussi des coups d’éclat, comme un podium par équipes à Châteauroux et trois top 10 individuels pour Sophie Caron (8ème à Metz, 9ème à Quiberon, 6ème à Saint-Jean-de-Monts). 

Les filles à la plage – pour performer, pas pour bronzer !

Les filles à la plage – pour performer, pas pour bronzer !

Alors, oui, vraiment, au vu de ce résumé très positif, ne faisons surtout pas la fine bouche : la saison de nos trois équipes a été superbe !

Eric Cattiaux

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