Damien Béthencourt conclut magnifiquement sa 1ère partie de saison à Sangatte

Mais quel est donc ce petit bolide qui s’est permis de devancer Emmanuel Louchaert et Guillaume Heneman tout au long des 1500 m de natation ? Renseignement pris, il s’agissait de Fabien Schapman, nageur de formation (on s’en serait douté !), membre d’un relai gravelinois qui allait l’emporter sans problème, avec Paul Cocquet sur le vélo puis Léo Cochin à pied.

C’est ensuite Emmanuel Renard qui prenait le vélo à 52″ et Damien Béthencourt à 1’07. Trop loin ? Pas du tout. Le parcours vallonné et venté proposé allait permettre à ces deux derniers athlètes cités de recoller aux leaders, tandis qu’Emmanuel Louchaert , au contraire, se faisait distancer. D’autres allaient profiter de ce beau parcours pour reprendre du temps et des places, mais ils étaient malheureusement un peu loin en natation pour ambitionner le podium : Gaëtan Delecroix, Loïc Deldicque et David Leclercq. A T2, il était clair que la victoire allait se jouer entre Damien Béthencourt, Guillaume Heneman et Emmanuel Renard. Cet ordre, qui avait la faveur des pronostiqueurs, allait se vérifier. Le Lillois, déjà vainqueur d’un Duathlon L à Douai début avril et d’un Half Ironman à Lacanau le samedi précédent, allait l’emporter. Pas avec facilité, car les efforts déployés en Gironde allaient se faire sentir, mais avec tout de même 49″ d’avance sur le Gravelinois (pas beaucoup plus frais) et 1’55 sur le Montreuillois. Plus loin arrivaient successivement Gaëtan Delecroix (Villeneuve d’Ascq) et 3 COTistes, David Leclercq, Loïc Deldicque et Emmanuel Louchaert qui signait là sa première victoire chez les masters. Eh oui, Manu, ça fait tout drôle mais il fallait bien que ça arrive un jour !

En début de ce compte-rendu, on s’était interrogé sur l’identité du meilleur nageur. On a fait la même chose en suivant la course féminine et en voyant Charlotte Bernard, inconnue au bataillon,  émerger en 14ème position. Pas mal. Encore une nageuse évidemment ! Sauf que l’Arrageoise n’était pas là pour tout donner et passer le relai, mais bel et bien pour disputer une distance olympique. Quelle ne fut pas sa surprise de ne jamais voir une autre athlète féminine la rejoindre, ni sur le vélo, ni à pied. Et quelle émotion pour elle lorsqu’elle franchit l’arche d’arrivée en vainqueur, elle qui a si peu de pratique et de compétition à son actif ! Elle eut même largement le temps de tomber dans les bras de ses amis du RCA, de faire sa première interview et de se ravitailler avant que n’arrivent Chloé Catelle (non licenciée) puis Christelle Bluteau (Montreuil).

Un classique relooké

Quel engouement pour ce triathlon, avec 318 hommes, 50 femmes et 10 relais au départ de ce Triathlon M. Quel magnifique cadre, aussi, avec du classique (les locaux de la Base Nautique, le plan d’eau si proche, le parcours vélo vallonné avec vue sur l’Angleterre et la course à pied nature autour du lac), mais aussi et surtout du nouveau, avec ce parc à vélos recentré et au sol revêtu d’une somptueuse moquette bleue, cette dernière ligne droite elle aussi moquettée et cette arche d’arrivée habillée aux couleurs du Triathlon du Calaisis. Quel plaisir aussi de retrouver le soleil, même si les températures de l’eau et de l’air étaient encore quelque peu frisquettes. Bref, le décor était planté pour vivre encore de belles épreuves le lendemain, avec en point d’orgue les épreuves minimes, cadets et juniors sélectives pour le Championnat de France et labellisées Championnat Régional, tant pour les Hauts-de-France que pour l’Ile-de-France…

Eric Cattiaux

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