La saison triathlétique au plus haut niveau national a pris fin ce week-end à Saint-Jean-de-Monts en Vendée. Voici un résumé de cette manche décisive pour le Triathlon Club Liévin et quelques chiffres-clés pour résumer le comportement de nos différents clubs sur ce championnat 2023.
Liévin a su se transcender
Chez les hommes, alors que le podium semblait promis, l’objectif était de battre Poissy pour espérer chiper in extremis la 2ème place au club francilien. La compétition a une fois encore été très serrée au sommet. Et les aléas n’ont pas manqué : il a fallu remplacer le dérailleur arrière de Brandon Copeland cassé, composer avec l’abandon de Jamie Riddle blessé par sa chaussure de running et faire avec une pénalité de 10 secondes décernée à Harry Leleu. Sans oublier que les stars Hayden Wilde, Matt Hauser, Jelle Geens pour ne citer que ceux-là étaient absents. Mais Liévin a eu suffisamment d’étoffe, d’expérience et de talent pour aller chercher une splendide 2ème place (Yanis Seguin superbe 3ème, Brandon Copeland 4ème, Harry Leleu 14ème). Dommage que ce soit derrière Poissy ! Au classement général final, Liévin garde donc sa 3ème place, derrière Saint-Jean-de-Monts champion et Poissy son dauphin.
Chez les femmes, on rappelle que Liévin 4ème avait encore une chance de ravir la place de 3ème à Issy. Objectif atteint grâce à une belle énergie de toutes. A l’instar d’Alessia Orla qui nous a épatés en sortant 1ère de l’eau ! Avec sa présence dans le premier pack et celle des sœurs Hedgeland dans le 2ème, les choses étaient plutôt bien engagées. Jaz a sorti une grosse course à pied comme à Quiberon pour finir 7ème. Sa sœur cadette, quelque peu handicapée au pied elle aussi, 11ème. Avec Alessia 15ème, Liévin a battu d’un rien Val de Gray, Poissy et Metz, mais surtout Issy seulement 6ème, et en mettant en parallèle les places de Liévin et Issy, vous aurez compris comment Liévin finit l’année, et c’est une grande première, à la 3ème place. Comme dans un rêve, garçons et filles ont décroché le podium cette année. Y’a pas à dire, Poissy (c’est habituel) et Liévin (c’est nouveau) sont aujourd’hui les leaders du triathlon en France !
Lys Calais et Gravelines dans leurs standards habituels
En D1, les filles de Lys Calais n’ont pas fait mieux que lors des deux manches précédentes : 16ème. Kim van’t Verlaat, la recrue hollandaise, finit 46ème, précédant Zia Pille Yard 66ème et Cléa Lelièvre 68ème. Elles terminent donc la saison au 15ème rang et, après un an de découverte du niveau particulièrement élevé de la D1, vont retrouver l’échelon inférieur.
En D2, l’équipe masculine s’est classée à une très modeste 14ème place. Avec le Belge Wout Ghielens 27ème, le Britannique Callum Steadman 54ème et Mathis Mareschi 55ème. Il était temps que la saison se termine, et c’est chose faite avec une 11ème position qui permet à cette équipe de se maintenir sans difficulté particulière. Objectif atteint, donc.
Enfin, en D2 féminine, la place obtenue en finale est la 10ème grâce à Clara Gillodts 25ème, Margaux Bontant 29ème et Raphaëlle Lucas 35ème, et au classement général final, l’équipe se classe 8ème.
Quelques chiffres-clés pour comprendre la saison
Liévin hommes (D1)
Places obtenues successivement : 8, 3, 2, 3, 2.
Evolution sur 4 ans : 2, 2, 2, 3.
Chiffres-clés :
0 : le nombre de victoires par équipes, une déception en comparaison avec les deux de l’an dernier.
1,5 : c’est le nombre de points qui séparait au général provisoire Saint-Jean-de-Monts, Poissy et Liévin à l’entame de la course à pied de la finale, symbole d’un combat constamment serré entre les trois clubs candidats au podium.
3 : le moins bon classement des 4 dernières années, certes, mais encore et toujours le podium ; c’est aussi le nombre de victoires individuelles acquises successivement par Hayden Wilde, Matt Hauser et Jelle Geens ; c’est enfin la place en Vendée de Yanis Seguin, la recrue française de l’année, une belle satisfaction qui en appelle d’autres pour ce garçon plein d’avenir.
8 : l’entame à Fréjus a nécessité une « remontada » pour se hisser sur le podium, le même scenario que l’an passé.
Liévin femmes (D1)
Places obtenues successivement : 3, 12, 5, 2, 2.
Evolution sur 4 ans : 5, 4, 5, 3.
Chiffres-clés :
3 : c’est la première fois que l’équipe féminine est médaillée sur cette compétition et fait jeu égal avec l’équipe masculine, une superbe complémentarité de nature à booster la synergie encore un peu plus ; c’est aussi la meilleure place individuelle de l’année, elle est signée Kira Hedgeland à Quiberon, et c’est une place de mieux que sa sœur au même endroit en 2022.
13, 14, 15 : ce sont les rangs obtenus à coup sûr ou presque par le métronome Alessia Orla depuis deux ans.
112 : le seul chiffre qui fait tache, et c’est le total qu’a affiché le club en additionnant les places des trois meilleures à Bordeaux ; eh oui, comme les garçons, les filles ont connu un jour sans !
Lys Calais femmes (D1)
Places obtenues successivement : 11, 14, 16, 16, 16.
Evolution sur 4 ans : 6 (D2), 5 (D2), 2 (D2), 15 (D1).
Chiffres-clés :
1 : comme 1ère expérience, comme D1 et comme 1 an avant la redescente.
16 : on se doutait que rester en D1 serait un difficile combat, mais se classer 16ème et dernier sur 3 étapes, c’est le chiffre qui fait mal !
17 : la meilleure place obtenue par une des recrues, en l’occurrence Brooke Gillies (qui a également donné satisfaction en duathlon) ; pour le reste, le recrutement a été bien trop juste, à l’image de Kim van’t Verlaat 46ème et Martha Calton Seal 50ème (Luna De Bruin aurait pu changer la donne, mais on ne l’a jamais vue).
100 : jamais l’addition des trois meilleures athlètes n’est descendue sous ce repère, à partir de là, difficile d’imaginer pouvoir être dans le coup.
Lys Calais hommes (D2)
Places obtenues successivement : 7, 11, 12, 14.
Evolution sur 2 ans : 1 (D3), 11 (D2).
Chiffres-clés :
7, 11, 12, 14 : étonnant de constater que les garçons, comme les filles, ont chuté au niveau des résultats à chaque sortie ; après la superbe dynamique menant aux deux montées en 2022, un ressort se serait-il usé en 2023 ?
14 : la meilleure place individuelle, celle de Solomon Okrafo-Smart à Quiberon ; pour le reste, là encore, l’apport des recrues étrangères a été globalement modeste.
11 : si ce chiffre ne suit pas la logique ascendante précédente, c’est parce que nous avons souhaité conclure sur une note positive ; en effet, malgré les quelques points faibles soulignés, cette place de 11ème au final est tout à fait honorable pour une première année en D2.
Gravelines femmes (D2)
Places obtenues successivement : 8, 9, 11, 10.
Evolution sur 2 ans : 5, 8.
Chiffres-clés :
28, 25, 29, 29 : c’est la série en individuel de Clara Gillodts ; elle est régulière et apporte désormais un vrai plus aux performances de la leader Margaux Bontant ; et comme Raphaëlle Lucas semble revenir dans le coup aux côtés de sa sœur Rebecca, on peut être optimiste pour la suite.
82, 90, 116, 116 : la série décroissante du total places ; mais pas de regret à avoir : même avec un meilleur résultat à Saint-Jean où un nombre supérieur de points était en jeu, les Gravelinoises ne pouvaient guère espérer améliorer leur classement final.
4 médaillés chez les paratriathlètes
Avant les épreuves de D2, ce dimanche a débuté avec le Championnat de France de Paratriathlon.
Chez les PTWC, c’est-à-dire les athlètes en fauteuil, les Hauts-de-France et plus particulièrement Côte d’Opale Triathlon ont régné en maîtres puisque Louis Noël s’est imposé devant Etienne Debarre.
En catégorie PTS3 (athlètes atteints de handicaps significatifs), les deux autres médailles sont à mettre à l’actif de Marie Delatour (Pastel Saint-Quentin) 2ème et Coline Grabinski (Liévin) 3ème.
Si le rideau est tombé sur les clubs de D1 et D2, rappelons que nos clubs de D3 joueront leur finale à Joué-les-Tours dimanche prochain. Le même jour auront lieu les finales de D1, D2 et D3 en duathlon à Avallon. Voilà encore une journée bien chargée !
Eric Cattiaux
Classements sur prolivesport.fr
Crédit photo : Trimax (photo podium individuel en page d’accueil), Triathlon Club Liévin, Lys Calais Triathlon, Gravelines Triathlon