L’air de la Bretagne leur va si bien…

Le hasard du calendrier veut qu’une petite semaine après Plouay qui accueillait l’élite du duathlon, c’est Quiberon, à même pas 60 kilomètres de distance, qui a a accueilli les meilleurs clubs de triathlon. Un de nos clubs a été particulièrement performant sur ces deux épreuves : Gravelines Triathlon.

D2 féminine

Lys Calais regorge de nageuses, et à T1, le club pointait en tête avec Roxanne Forient 2ème, Aubane Poutrain 5ème et Zia Pille Yard 6ème. Plus modestement, les Gravelinoises pointaient au 9ème rang, emmenées par Clara Gillodts 14ème. Seule Roxanne fit partie du quatuor menant le début du vélo, mais suite à un regroupement, on retrouvait 3 Calaisiennes et 3 Gravelinoises dans le bon pack. Seuls hics : Rebecca rentrée avec sa sœur Raphaëlle a ensuite perdu les roues, puis les 5 filles restantes eurent du mal à se placer à T2, la meilleure d’entre elles étant Roxanne sortie 14ème. Mais la course à pied allait sourire aux filles en bleu, et notamment à Raphaëlle Lucas qui semble avoir retrouvé la forme et s’est classée 10ème, devant Clara 12ème et Rebecca 16ème. Celles habillées de rouge et bleu marine firent moins bien, à l’exception de Zia qui a terminé en boulet de canon pour prendre la 6ème place, devant Roxanne 22ème et Aubane 32ème. Après leur 2ème place à Plouay en duathlon, les Gravelinoises ont enchaîné magnifiquement avec une 4ème à Quiberon. Les voilà 5èmes au général, soit deux places de gagnées. Situation diamétralement opposée pour Lys Calais : 7èmes de l’étape, elles perdent leur fauteuil de leader pour descendre au 3ème rang. Néanmoins, la montée et même le titre restent d’actualité : La Grande Motte est à 1 point, St Nazaire à 3 et Pontivy 4ème compte 9 points de retard. Objectif : gagner la finale pour remporter le titre !

Fanny Pelayo, Lilou Ellart, Clara Gilldots, Rebecca et Raphaëlle Lucas (de gauche à droite) sont sans conteste les héroïnes du jour

D2 masculine

Sévèrement menacés de relégation en D1 de Duathlon, les garçons du COT avaient tout intérêt à réussir leur étape morbihanaise pour éviter un sort similaire en D2 de Triathlon. C’est ce qu’ils ont fait et bien fait. Après deux modestes 14èmes places, ils ont rectifié le tir en se classant cette fois à une très belle 6ème place. Trois garçons ont réussi à se faire une place dans le pack de tête et, à l’arrivée, les Britanniques ont fini dans le top 10 : Mills 6ème et Conway 10ème. Dommage que le Belge Huyghe n’ait pu suivre le rythme à pied (38ème). Ce bon résultat acquis grâce à l’armada étrangère permet au club de gagner quatre rangs et remonter au 11ème rang au général. Ca va mieux !

Au contraire, Lys Calais a fait moins bien que sur les deux premières manches, se contentant cette fois d’une 12ème place. Sans conséquence fâcheuse au général où ils sont désormais 7èmes.

A la différence du COT, Lys Calais n’a pu mettre aux avant-postes qu’un garçon en la personne de Rémi Hirschauer. Et celui-ci a eu plus de difficulté à suivre le rythme dans l’ultime exercice. Heureusement qu’a contrario Antoine Viertaix a réalisé une super course à pied pour finir deux places derrière son coéquipier.

Sale journée pour Liévin en D1

4, 9, 11, 13 chez les filles. 1, 1, 2, 10 chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et vous aurez compris qu’il s’agit là des places obtenues sur les quatre premières étapes de cette saison. Et ils justifient pleinement le titre choisi.

Comme toujours, les filles ont été les premières en action. Et l’affaire se présenta mal dès la première transition. En effet, si Kira Hedgeland parvint à être dans le pack de 20 après sa 14ème position à la prise du vélo, derrière c’était la soupe à la grimace, notamment pour sa sœur Jaz, coincée dans la masse des nageuses et qui pointera à 1’30 de la tête ! Pour ne rien arranger aux affaires liévinoises, Emily Trinel, bien présente dans le 2ème groupe, sera ultérieurement disqualifiée. Au final, Kira terminera à une belle 6ème place, classement complété par Léa Richard 60ème et Jaz 63ème. Malgré ce mauvais résultat, Liévin est 10ème et au contact de Meaux et Châteauroux. Un seul rang de perdu dans l’affaire, ce n’est pas dramatique, même si le retour des Australiennes avait suscité l’espoir de progresser et non de régresser au classement.

Les garçons ont évidemment beaucoup plus perdu dans l’affaire. Avec 12 points d’avance au général sur Valence et 13 sur les Sables, même si l’effectif aligné à Quiberon n’était pas le meilleur de l’année, on se disait qu’avec un Yanis Seguin 4ème à Fréjus et un Brandon Copeland 8ème à Metz et à Bordeaux, il suffisait de miser sur un Harry Leleu voire un Hugo Winock à leur niveau pour aller chercher une place honorable genre top 5 de façon à conserver une bonne partie du pécule emmagasiné pour se présenter en position de force au départ de la finale dans une semaine. En fait, seul Yanis fera partie du groupe des plus forts et confirmera toute sa valeur (il portera le maillot tricolore au Championnat d’Europe dans 15 jours à Vichy) en se classant 5ème. Harry et Brandon poseront le vélo à 1’30 du groupe de 22,  avec  Hugo pas loin derrière. L’Anglais terminera 31ème et Hugo 57ème, tandis que Brandon franchira la ligne à l’agonie et connaîtra des difficultés à récupérer. Le championnat est donc relancé, Liévin ne conservant son fauteuil de leader qu’avec 3 points d’avance sur les Sables et 4 sur Valence.

Pourquoi on y croit

Premièrement, parce que cette équipe masculine nous a habitués ces dernières saisons à avoir un jour sans mais pas deux.

Deuxièmement, parce qu’il est quand même très étonnant que Jaz et Brandon se soient loupés à ce point. Et Laurent Szewczyk d’émettre l’idée qu’ils n’ont peut-être pas digéré le long voyage depuis l’Australie effectué dans les jours qui ont précédé l’épreuve. Si c’est le cas, tout devrait rentrer dans l’ordre pour ces athlètes une semaine plus tard.

Troisièmement, parce qu’avec le renfort des deux stars de l’équipe qui viennent encore de briller sur la Supertri (ex Superleague) à Londres, avec la 1ère place d’Hayden Wilde et la 2ème de Matt Hauser, l’équipe sera armée pour battre n’importe qui.

Quatrièmement, parce qu’il vaut mieux être 1er que 2ème ou 3ème avant la finale. Même si Liévin craint légitimement de louper le coche, ce sont surtout les adversaires qui doivent avoir peur de Liévin.

Alors oui, on y croit : le Triathlon Club de Liévin sera sacré champion de France samedi prochain à Saint-Jean-de-Monts !

Eric Cattiaux

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