Retour du swimrun au PAarc

Parmi toutes les disciplines de la FFTRI, le swimrun fait partie des plus récentes. Dans notre région, des organisations ont vu le jour mais on peut néanmoins les compter sur les doigts d’une main. Aussi, chacune d’entre elles est un peu un événement en soi. Et quand, de plus, elle est orchestrée par le spécialiste en la matière Guillaume Heneman à Gravelines, on dit ‘banco’.

Oh, certes, l’épreuve n’a pas fait le plein après trois années de césure. Le swimrun, outre son caractère récent déjà souligné, requiert une tenue et des accessoires spécifiques et peut faire un peu peur (comme le triathlon il y a 30 ans de cela !) par la multiplicité de ses enchaînements qui est physiquement très exigeante. Et puis, en cette année qu’on peut encore qualifier de post-covid, qui peut se vanter d’avoir battu des records de participation ?

Combien furent-ils à prendre le départ ? Une petite centaine, avec 15 duos et 13 solos sur le format S de 10km (environ 8,5km de sections run pour 1,5 de sections swim au total) et 20 duos plus 10 solos sur la distance M (deux boucles du S).

L’eau du bassin du PAarc était un peu frisquette, mais la température de l’air était très agréable, avec un soleil aussi présent que le vent était absent. Alors, lorsqu’ils se sont présentés pour la séance photo ‘le pull au cul’ au départ, ces athlètes qui avaient troqué la trifonction de leur club pour la combi et la chasuble numérotée affichaient un sourire indiquant que la décontraction serait à l’ordre du jour.

Le parcours

Les premières sections furent courtes et s’enchaînèrent très rapidement à proximité du public présent. Mais très vite, les choses sérieuses commencèrent avec la montée et la descente de la butte paysagère, puis une succession de portions longues. Pas facile de courir plus de 3km avec le corps qui chauffe dans la combi avant de replonger dans l’eau fraîche pour 600m à l’horizontale et de repartir pour 2,5km à pied. Là, il faut être un peu guerrier ! La dernière partie ramenait les concurrents vers la zone centrale via une succession rapide de sections courtes. Et c’était le couloir d’arrivée sur le S, le couloir de passage et un arrêt express au ravitaillement pour le M avant de refaire la même.

La course

Pour illustrer la possibilité donnée aux swimrunners de composer des duos ‘disparates’, les vainqueurs du S furent Fabien Declercq (MyTribe) et Maxime Vroland (TL59). Après 1 h 10 d’effort. Autre possibilité donnée cette année : courir en solo, ce qu’ont fait les trois suivants au classement scratch, emmenés par Johan Bard. Soulignons également l’excellente 7ème place au scratch pour la 1ère féminine Ophélie Domergue. En mixte, victoire de Mathilde Molinard (Blanc Nez 62) – Sébastien Delépine (TC Montreuil) et chez les féminines de Mégane Defaux (Lys Calais) – Florine Tétu (Gravelines).

Les vainqueurs du S
… et ceux du M

Sur la distance supérieure, le duo de choc composé d’Emmanuel Renard (COT) et Florent Lefebvre (Gravelines) avait dans le dos une pancarte de favori large comme ça. Non seulement on sait qu’ils font partie des tout meilleurs triathlètes de la région, mais, qui plus est, ils ont déjà acquis un minimum d’expérience du swimrun, Manu avec sa sœur Delphine, Flo avec Guillaume. Alors, bien sûr, ils ont fait la course en tête et l’ont emporté en 2:02:31. Mais un autre binôme, mixte celui-là, allait parvenir à leur tenir la dragée haute pour rallier l’arrivée à seulement 1’20 : Angèle Duhem et Pierre-Louis Sénéchal (TC Weppes). Les autres ont concédé davantage de temps, mais il faut décidément souligner les excellentes dispositions en swimrun du club des Weppes qui a aussi placé Damien Desoeuvre et Antonin Gelez sur la boîte. Les honneurs en solo reviennent à Rémi Lenoir et Rébecca Lucas (Gravelines), respectivement 7ème et 9ème au scratch.

Le podium régional mixte….
… et le masculin

La journée se terminait de façon très conviviale autour d’une pizza et des podiums récompensant les athlètes dans les différentes catégories ainsi que les champions régionaux : Angèle et Pierre-Louis en mixte, Emmanuel et Florent chez les hommes et… personne malheureusement chez les dames non représentées sur la distance.

Eric Cattiaux

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