Le club Triathlon du Pays de Mormal nous offre l’occasion de faire du tourisme. Après Houdain-lez-Bavay et Taisnières-sur-Hon, c’est la commune de La Longueville qui a accueilli le rendez-vous de duathlon de début de saison. Une épreuve rendue difficile par un vent soutenu et une température frisquette.
Hippolyte prépare le grand chelem familial
On connaît tous un certain nombre de familles de tri/duathlètes, on en a déjà parlé. Parmi elles, il y a les Delecroix de Villeneuve d’Ascq. Le premier à entrer en scène à La Longueville fut Hippolyte (7 ans). Il fut donc le premier à l’emporter, chez les poussins, et ce avec une certaine facilité, puisqu’il boucla l’affaire avec 42’’ d’avance sur son premier poursuivant.
Il y a aussi les Maquaire
Chez les Maquaire, Maelys l’a emporté chez les pupilles, comme cela avait déjà été le cas six jours plus tôt à Villeneuve d’Ascq. Elle franchit la ligne dans la foulée de son frère Raphaël. Mais malgré ce joli doublé, les Gravelinois ne pourront rien face au Noyonnais Lucas Monvoisin qui fit la course devant du début à la fin.
Eliot et Oscar remettent ça
Comme à la maison le week-end précédent, il y eut un boulevard entre Eliot et Oscar Delecroix et les autres. Eliot sait tout faire. Il est parmi les meilleurs à pied, même si le Poyais Joaquin Witte parvint encore à coller à ses basques jusqu’à T1. Il est de loin le meilleur sur le vélo, mettant une demi-minute au Villeneuvois Tom Dumortier et plus d’une minute aux autres. Ajoutez à cela le fait qu’il est aussi déjà passé maître dans l’art de la transition. Si vous en avez l’occasion, regardez la prochaine fois le peu de temps qu’il passe à son emplacement et comment il enfourche le vélo. Habituellement, ce sont plutôt les athlètes de haut niveau que l’on voit sauter sur un vélo poussé à vitesse aussi élevée ! Cela lui permet de larguer tout le monde à T1. Un autre élément qui fait sa force : il ne manque pas d’ambition. Pour son prochain objectif, le Championnat de France à Châteauroux dans deux semaines, ne déclara-t-il pas sans ambages viser au moins le podium ? Pour son jeune frère, ce fut une simple formalité aussi, tant il se balada seul en tête dans la catégorie des benjamins. Il faut dire que les frangins ont la chance de s’entraîner sous la houlette d’un coach personnel qui n’est autre que Papa Gaëtan !
Et il y en a d’autres
Sur cette même course regroupant minimes et benjamins, on peut aussi citer les Witte, avec Joaquin dauphin d’Eliot en minimes et Pilar vainqueure chez les benjamines. Sans oublier Ignacio qui, sur l’open, sera 3ème cadet.
On citera aussi les Beauvisage, avec Lili 2ème chez les pupilles avant que Téa ne gagne en minimes.
Beauvais sourit, Compiègne pleure
Après les entrées jeunes, place aux plats de résistance avec les courses S sélectives pour la demi-finale nationale de D3 qui aura lieu à Noyon dans trois mois jour pour jour. Dans l’épreuve 100% féminine, une jeune Beauvaisienne de seulement 15 ans mettra tout le monde d’accord, avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : le meilleur chrono sur chacun des trois segments, 2 minutes de prises à vélo et 3’48 à l’arrivée sur la 2ème !
Progressivement, après un départ réussi de Beauvais, l’autre club de l’Oise, Compiègne, allait refaire son retard. Grâce à Claire Serrisier 2ème sur le vélo, puis à Emilie Pereira qui revenait en solo sur sa partenaire, et avec Cloé Probst dans le top 10, Compiègne Triathlon, notre club n°1 à ce niveau de compétition, commença à entrevoir l’espoir d’une victoire. Surtout que, dans l’autre camp, Iris Delmote s’avéra bien moins fringante à vélo qu’à pied. Mais dans l’ultime boucle une crevaison subie par Claire allait réduire à néant les espoirs compiégnois. Car, avec trois filles alignées au départ (Marion Salelles était présente en tant que spectatrice puisqu’elle a quitté le club pour rejoindre Tri Val de Gray), ce coup du sort vit Claire rentrer le vélo à la main et en larmes, consciente qu’au-delà de sa désillusion personnelle, l’aventure se terminait de façon aussi précoce qu’inhabituelle pour le club.
Outre Emilie Pereira, une autre fille, Lila Rombaut revint magnifiquement de l’arrière à vélo sur sa partenaire Anne-Sophie Geentjens. Du coup, les choses commencèrent à prendre une tournure très positive pour Villeneuve d’Ascq. Et effectivement, derrière les Beauvaisiennes hors d’atteinte (Claire Anne Roullet 1ère, Iris Delmote 3ème, Margaux Bonniec 6ème), les Villeneuvoises finiront 2èmes (Anne-Sophie Geentjens 4ème, Lila Rombaut 5ème, Dorothée Monsigny 7ème).
Villeneuve d’Ascq surprend et confirme
La surprise vint de l’entame de course tonitruante d’une équipe new-look. La confirmation de la victoire des hommes bonifiant la prestation des dames. Explications.
Villeneuve d’Ascq a de l’ambition. Et a bâti un nouvel effectif notamment basé sur de très bons coureurs à pied licenciés à Villeneuve d’Ascq Fretin Athlétisme. Opération réussie : à T1, on retrouva Morgan False 1er (48ème des récents championnats de France de cross), Romain Szurhaj 2ème, Rémy Lagae 4ème et Vince van de Poel 6ème. Rien que ça !
Puis vinrent les coups de théâtre, avec, dès le premier tour, les crevaisons de Romain Szurhaj, puis d’Alexys Brunel (Lys Calais), le favori du jour en individuel, qui avait déjà mis à profit ses exceptionnelles qualités à vélo pour revenir rapidement sur un trio composé de Morgan False, Vincent Brizion (Beauvais) et Maxime Thuillier (Team Noyon). Ce dernier s’accrocha longtemps au rythme infernal imposé par ses compagnons d’échappée avant de concéder une vingtaine de secondes sur la fin.
Sur la 2ème càp, un autre Villeneuvois nous épata : le junior Victor Guérin Decool. Alors que l’on comptait sur lui pour être, au vu des changements apportés par le vélo, le 3ème homme chez les verts et noirs, il finit en boulet de canon au pied du podium individuel derrière, dans l’ordre, Morgan False, Maxime Thuillier et Vincent Brizion. Avec Morgan 1er, Victor 4ème et Vince 6ème, VA Tri venait de gagner haut la main, devant Cambrai qu’on n’avait pas vu venir mais qui battait in extremis Beauvais.
Autant dire que c’est un VA Tri autrement plus ambitieux qu’à l’accoutumée qui s’alignera à la demi-finale en juin et sans aucun doute à la finale en septembre.
Une nouvelle génération de duathlètes
Si ces noms ne vous disent pas grand-chose, c’est le signe que les temps changent. Avant, les premières épreuves régionales réunissaient les ténors des clubs élite désireux de se mettre au rythme effréné de la compétition à la sortie de l’entraînement hivernal et à quelques semaines de la reprise en D1/D2. Mais aujourd’hui ces clubs sont composés en bonne partie d’athlètes étrangers ou hors région ou encore impliqués dans d’autres disciplines. Bref, des garçons et des filles pas toujours disponibles. L’autre explication réside dans tous ces jeunes qui poussent de plus en plus fort et de plus en plus tôt. Si l’on prend l’exemple des filles de Beauvais, les trois qui ont assuré la victoire du club ont entre 15 et 17 ans !
Eric Cattiaux
Classements détaillés sur Prolivesport.fr