Le vent a été bien frais tout au long de la journée, mais il n’a pas plu. Le terrain, d’ordinaire bien boueux à Zegerscappel, s’est même avéré roulant cette année. Ce changement de conditions météo n’a cependant rien changé à l’affaire : ceux qui ont gagné le Cross-Duathlon du Haricot sont les mêmes que l’an dernier.
De père en fils
Si le junior belge Yanis Devoldere faisait figure de favori après sa victoire l’année précédente, il ne fut pas immédiatement projeté sur le devant de la scène. En effet, à T1 après 6km de cross, il ne pointait qu’au 3ème rang, à 36’’ de Florent François (ex COT) et 13’’ d’Augustin Berthe (Marquise). Mais il ne fallut pas plus d’un kilomètre à Yanis pour prendre la tête et dominer sur son VTT et en 24km tout le monde… ou presque. En effet, Maxime Huygens, cycliste à l’origine et équipé d’un vélo type gravel adapté au terrain, allait rouler plus vite encore et rentrer à T2 en compagnie d’Augustin, tandis que Florent avait rétrogradé. Un joli retour certes, mais les deux hommes accusaient tout de même un retard de 4’36. Autant dire qu’avec 4km restant à courir, la messe était dite. Qui plus est, dans ce dernier exercice, le Belge allait encore courir plus vite que les autres pour remporter une course maîtrisée et dominée.
Logiquement, Augustin Berthe vint chercher la 2ème place. La 3ème allait revenir au Gravelinois Arthur Beaurain, qui avait toujours navigué aux alentours de la 4ème place et qui profita des coups de moins bien de Florent sur le vélo puis Maxime à pied pour monter sur la boîte. Premier fait marquant que l’on peut retenir de ce classement : la présence de 3 juniors aux trois premières places. Deuxième fait marquant : le 1er Master est un certain Nikki Devoldere. Eh oui, vous l’aurez deviné : c’est le papa de Yanis. Et la petite famille de repartir vers Courtrai les bras chargés de récompenses et avec un sourire large comme ça !
Bis repetita
Comme Yanis, Lison Mathieu (Gravelines) a de nouveau remporté l’épreuve. Et la similitude ne s’arrête pas là. Car elle aussi a d’abord limité l’écart à 20’’ face à Hind Saint Georges (Armentières) et Elise Morosini (Hazebrouck) avant de rapidement prendre les commandes sur le circuit vélo et s’octroyer une avance suffisante pour se préserver d’un éventuel retour à pied. Les écarts à l’arrivée démontrent qu’elle a elle aussi parfaitement mené son affaire : 2’05 sur Elise et 3’49 sur Hind.
En musique et en chansons
En venant à Zegerscappel, vous trouverez comme en bien d’autres endroits de la région une dynamique équipe de bénévoles totalement investie pour vous proposer une belle compétition. Mais il y a un plus : toute l’animation qu’il y a autour. Avec un orchestre de rue au départ, aux transitions et à l’arrivée. Mais aussi cette année un duo sur la scène de la salle des fêtes qui a accompagné en chansons le repas inclus dans le tarif d’inscription. Et au menu des ‘witte bonen’, évidemment ! Histoire de repartir à la maison en pétant la forme malgré l’effort du matin…
Tout doux, les jeunes !
Une fois les délicieux haricots engloutis, place aux jeunes l’après-midi. Avec environ 130 participants répartis en trois distances. Sympa comme toujours de voir les enfants dès l’âge de 6 ans pratiquer le sport. Ce qui l’est moins à mes yeux, c’est quand on les voit déjà se bousculer et écarter les coudes en première ligne à 10 minutes du départ pour être sûrs que personne ne passe ! J’ignore si ce comportement s’inspire de courses que ces jeunes ont vues à un niveau supérieur ou s’il leur est appris par les personnes qui les encadrent dans les clubs ou leur environnement familial mais, à un si jeune âge, cela interpelle quand même un peu, non ?
Eric Cattiaux
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