Noyon et Lys Calais tirent les marrons du feu à Calais

Petites ondées le matin, soleil et vent l’après-midi. Format relai en binôme qui réjouit certains et agace d’autres, mais qui assure rebondissements et spectacle. Des choix stratégiques (quels athlètes sur quel relai ?) et matériels (utilise-t-on la paire de chaussures unique ?) à faire. Nos athlètes tous hyper-motivés et se donnant à fond, certains se sont bien amusés, d’autres un peu moins ; mais ils ont globalement réussi la 2ème épreuve de duathlon nationale accueillie dans les Hauts-de-France. Oui, l’organisation calaisienne a mis de la variété et du piment au menu. Et nous, on aime ça !

D2 masculine : Gravelines se refait

Après une entame de championnat moyenne (deux fois 10ème), Barnabé Cocquet se montrait confiant la veille de l’épreuve, car, selon lui, les athlètes de son équipe avaient les qualités de vitesse pour réussir sur ce format ultra-court. Et il ne s’est pas trompé. Même si, à l’arrivée, il regrettait des petites erreurs, Gravelines s’est classé 5ème, ce qui constitue un résultat très positif. On ajoutera qu’il a été difficile (comme dans la grande majorité des équipes) d’atteindre l’homogénéité. Ainsi, après que Quinten Dewaele a effectué un travail absolument remarquable sur le relai n°3 qui mit les bleus en lumière, la suite fut un peu moins favorable et permit à la concurrence de revenir. Il n’empêche que, suite à cette étape, Gravelines gagne trois rangs au général pour remonter au 8ème.

Pour sa part, Vincent Brizion, l’homme le plus utilisé de Beauvais Triathlon, nourrissait également quelques regrets, notamment au sujet d’un pépin mécanique qui a privé le club de lutter un peu plus avec les tout meilleurs. Positionnés cette fois une place derrière Gravelines, les rouges conservent néanmoins leur 5ème au général.

Les Gravelinois emmenés par les Belges Quinten Dewaele et Raf D’Hoore ont devancé Simon Percheval et ses coéquipiers beauvaisiens

D1 féminine : Lys Calais déchaîné à la maison

2èmes l’an dernier, 2èmes encore cette année : il semblerait que les filles de Lys Calais Triathlon ne sont jamais aussi fortes que lorsqu’elles évoluent sur leurs terres. Bien sûr, le club s’est appuyé sur sa recrue de l’année, l’Anglaise Phoebe Barker, sa compatriote Rachel E. Brown et la Hollandaise Karin Nieuwenhuijsen, mais aussi sur ses régionales, Cléa Lelièvre et Jade Barthélémy qui ont su hausser leur niveau pour l’occasion. Bonne pioche en tout cas que cette Phoebe Barker annoncée comme rapide à pied et qui nous l’a démontré. Sa place de 2ème sous l’arche d’arrivée, battue seulement par la quadruple championne de France et championne d’Europe en titre Marion Legrand, a donné des sourires larges comme ça à toute la famille du Lys Calais Triathlon. Surtout que cela permet au club de faire un bond au classement général et de pointer désormais en 2ème position et d’envisager un podium comme il y a deux ans.

Phoebe Barker a réussi ses débuts avec Lys Calais

Gravelines Triathlon a également été très en vue. Longtemps 3èmes, les filles furent finalement rejointes puis dépassées par Montluçon, mais quelle belle équipe là aussi, toujours emmenée par une Margaux Bontant pourtant dans le doute encore la veille au soir en raison d’une douleur persistante au genou. Résultat : une place de gagnée au général, les voilà 4èmes.

A l’image de Clara Gillodts, Gravelines a essayé de lutter comme Lys Calais pour le podium

Du côté de Côte d’Opale Triathlon, on est dans la continuité. 7ème à Calais, toujours 7ème au général, avec des jeunes comme Maëlis Rolin qui a remplacé Laura Vallois et Zélie Halluin, le résultat est également positif. Simplement, on aura moins vu les couleurs du COT, tant celles de Lys Calais et Gravelines ont brillé à Calais !

Capucine Rolin et Eléonore Hiller tentent de suivre la vice-championne de France Marion Le Goff

D1 masculine : Noyon assure

Tous les voyants semblent au vert en cette année 2024 pour Team Noyon Triathlon. La déconvenue de l’an dernier ici même (seulement 8ème) a été effacée, et le retour de Maël Alric après une longue blessure qui l’a éloigné des compétitions de duathlon pendant quasiment un an et demi a été accueilli avec un immense bonheur, autant par l’intéressé lui-même que par ses partenaires. Oh ! Noyon n’a pas gagné. Si l’on se fie aux chiffres bruts, après les places de 2 et 1 sur les manches précédentes, la 3ème place à Calais pourrait paraître à première vue quelque peu décevante. Mais, pour les raisons évoquées ci-dessus, auxquelles on ajoute le fait que les résultats très moyens de leurs principaux rivaux leur permettent de prendre encore un peu plus de marge en tête du général (pas moins de 8 points désormais sur les 2èmes), on comprend que les Noyonnais avaient tous des sourires larges comme ça dans l’aire d’arrivée puis sur le podium.

Heureux les Noyonnais qui consolident leur leadership

Les garçons de Lys Calais ont d’entrée de jeu affiché comme les filles l’envie de se lancer dans une course de folie. Mais, partis sur un rythme effréné qui vit à un moment Quentin Dambron et Elouan Poutrain rentrer en tête (excusez du peu !), ils rentrèrent ensuite dans le rang au fur et à mesure que les clubs leaders, eux, s’emparaient logiquement des avant-postes. Ils finirent 8èmes, malheureusement, comme dans le même temps des clubs de leur niveau réussirent de meilleures performances, cela vaudra une place de perdue au général (11ème).

Les athlètes de Côte d’Opale Triathlon, avant-derniers au classement, espéraient également mettre à profit ce format différent pour améliorer leur position. Mais ils ne purent faire mieux qu’à Châtellerault où ils avaient déjà fini 13èmes. Même si rien n’est impossible, avec 6 points de retard sur le club qui les précède et 7 sur le premier non relégable, l’affaire est bien mal engagée.

Le moment inouï où Lys Calais est en tête de la course !

Clap de fin de la première partie de saison. Place à la pause estivale dans la compétition (et au Championnat d’Europe pour certains Noyonnais dans trois semaines – cf l’article du 3 mai) avant de se retrouver en septembre à Plouay (D1 seulement) puis à Châteauroux (finales D1, D2, D3).

Eric Cattiaux

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