La première étape du Grand Prix 2022 a permis de découvrir un tout nouveau site d’épreuve. Il s’agit d’une base nature située à proximité immédiate de la plage (pratique pour la natation), de la ville (un parcours urbain mêlant ronds-points, virages, relances, mais aussi bouts droits), offrant un large espace pour y installer une zone de transition et y dessiner un parcours pédestre bien dégagés. Le soleil était de la partie, le vent aussi, ce qui atténuait la sensation de chaleur. Mais ce décor méridional ne laissera pas un bon souvenir aux athlètes de ch’nord.
Seule Sara Guerrero…
Même si se placer aux alentours de la 20ème place à l’issue de la natation n’a rien de rédhibitoire, pour se rapprocher de la tête, Sara Guerrero et Alessia Orla allaient devoir s’employer. L’Espagnole sait faire, elle l’a suffisamment démontré par le passé. L’Italienne ? On allait voir. En fait, ce fut tout vu à la fin de la première des quatre boucles vélo, puisque cette dernière avait disparu des radars. On apprendrait par la suite qu’elle avait malheureusement percé dès l’entame ou presque. Les affaires étaient désormais mal engagées. Il n’y eut pas d’autre incident et, à la fin, le constat fut sévère mais somme toute assez logique. Sara se classait 9ème grâce à un très bon vélo et une bonne course à pied si l’on prend en compte le fait qu’elle n’était pas idéalement placée à T2. Emma Ducreux ne put faire mieux que 40ème tandis que Léa Richard, qui avait la responsabilité de classer l’équipe depuis l’abandon d’Alessia, finissait 61ème. Toutes deux nous a habituésà un peu mieux mais, à sa décharge, Emma a serré les dents pour courir malgré une blessure. Bref, quoi qu’il en soit, le résultat est implacable : les filles se classent 10èmes, leur plus mauvais résultat en D1 à ce jour.
Puis vint la débâcle
Le bateau liévinois étant en perdition sur la première régate, il allait falloir souquer ferme pour le sauver dans la deuxième, et ce, dans des eaux incertaines (95 athlètes + 14 supplémentaires dans une mer creusée par un vent assez sensible avec une première bouée à 300 mètres). A leur retour au port, les Liévinois étaient en position moyenne. Pourquoi moyenne ? Parce que, s’ils n’étaient pas parmi les premiers comme espéré, à l’exception de Captain Raoul 4ème, les écarts étaient faibles, de l’ordre de 10 à 15’’ maximum sur la tête, donc tout restait encore possible. Mais pas pour longtemps. Raoul Shaw n’était pas suffisamment rapide à la transition et la mise en action pour prendre le bon wagon. Puis, les uns après les autres trouvèrent le train trop rapide pour rester dans les roues. Tenez-vous bien : à l’issue de cet exercice, le premier Liévinois Harry Leleu était 19ème, les autres étaient en dehors du top 60 ! A ce moment, Liévin était 14ème. Un véritable cauchemar ! Les athlètes firent le job à pied, mais, sans David Castro ni Raoul Shaw, alors Hugo Winock, pour son baptême du feu, allait comme Léa classer l’équipe. Il finira 42ème, précédé de seulement 4 places par Raphaël Montoya 38ème. Seul Harry Leleu avait surnagé en se classant au 14ème rang. Au final, Liévin est 9ème, seul Embrun en août 2017 avait livré pire scenario (10ème), mais c’était une autre époque…
Et maintenant la suite
Les coachs redoutaient quelque peu cette entame de championnat. Non pas qu’ils doutaient de leurs athlètes, mais les signaux négatifs s’accumulaient. Les nombreuses absences, les annonces des problèmes de santé d’Andrea Salvisberg et Alicja Ulatowska, les arrivées au dernier moment des vélos de David et Sara : tout cela n’augurait rien de bon et avait engendré des incertitudes. Ceci étant, personne n’avait imaginé que tout se passerait aussi mal.
Il va falloir oublier cette étape maudite, pour certains athlètes se remettre en question, compter sur le renfort d’athlètes de premier plan international et avoir la rage et l’amour du maillot pour inverser la tendance et pourquoi pas enfin gagner Dunkerque. Il leur reste cinq semaines pour s’y préparer…
Eric Cattiaux
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