Après une saison de Grand Prix pas comme les autres, réduite à trois étapes dont la dernière organisée quelque peu « à l’arrache », celle qui va démarrer se présente sous de biens meilleurs auspices. Oh, il y aura certes encore quelques aménagements contraints par cette interminable crise sanitaire, mais, au moins, on peut raisonnablement espérer que les cinq étapes habituellement au programme pourront avoir lieu. Avec une particularité : contrairement à 2020, c’est le début de saison qui va être chargé cette année : on va enchaîner le 6 juin à Valence (26), le 12 juin à Saint-Avertin (37), le 27 juin à Parthenay (79) et le 11 juillet à Paillencourt (59) avant de disputer la finale en fin d’été le 19 septembre à Châteauroux (36).
On va retrouver les mêmes clubs représentant les Hauts-de-France en D1, la saison tronquée passée n’ayant à titre exceptionnel débouché sur aucune descente. La plupart des effectifs seront également quasiment inchangés, à l’exception de celui du COT version masculine.
Commençons le tour d’horizon par notre club leader, Team Noyon Triathlon. Habitués à la 3ème place depuis maintenant trois ans, les Picards rêvent d’abandonner le chiffre 3 pour un rang supérieur. Ils n’ont pas été loin d’y parvenir lors de la finale aux Herbiers en octobre dernier. Alors, cette année encore, ils ambitionnent de faire mieux. Après tout, on était habitué au duel au sommet entre Metz et Gonfreville, et voilà que l’an dernier, Gonfreville a reculé et les Sables Vendée ont décroché le Graal. Donc, la hiérarchie n’est pas immuable et Noyon compte le démontrer à son avantage. Avec la bonne nouvelle que Maël Alric, 2ème à Vairé et vainqueur au Poinçonnet et qui vient de décrocher sa première cape en équipe de France pour les Europe, est resté fidèle à ses nouvelles couleurs. L’autre homme fort, c’est bien sûr Emile Blondel-Hermant. Il suffirait qu’un 3ème homme se hisse dans le top 10 ou 15 régulièrement…
Continuons chez les garçons avec Côte d’Opale Triathlon qui présente une physionomie très différente. D’abord, parce que la saison 2020 n’a pas été bonne. Malgré une finale satisfaisante, le club s’est classé seulement 15ème au général. Et comme cette année marque le retour à la règle habituelle de la rétrogradation des clubs classés au-delà de la 13ème place, il fallait faire quelque chose pour compléter un effectif insuffisant. Il y aura trois nouveaux et demi. En premier lieu, on note le grand retour d’Antoine Duvivier. Le vice-champion du Monde 2012, qui avait obtenu d’excellentes places individuelles lors d’un précédent passage au COT, avant de pointer le plus souvent aux abonnés absents sous les couleurs de Metz, semble à nouveau animé des meilleures intentions. Même s’il n’a sans doute plus le niveau qui a été le sien, le Belge constitue néanmoins un précieux renfort. Deuxième homme : Ramos Herrera. Agé de 37 ans, ce petit gabarit ne manque pas d’expérience, que ce soit sur le Grand Prix de Duathlon (en D2 puis en D1) ou sur les épreuves internationales sous la tunique verte du Mexique. Troisième élément, le Belge Jan Vervaet, déjà connu dans la région pour être passé par Lomme et Noyon. Quant à la recrue qui n’en est pas vraiment une, il s’agit de l’Espagnol Enric Joan Tejedor Senosiain, découvert au Triathlon de Fourmies en août dernier (3ème) et qu’on espère aussi voir occasionnellement en duathlon cette saison. Si vous ajoutez à ces garçons Simon Duwat, Hugo Winock et les autres, avouez que le COT, malgré l’absence de son capitaine Julien Dequidt qui se met en retrait cette année, devrait retrouver un classement bien plus honorable.
Chez les féminines, rappelons tout d’abord que nous avons la chance de compter pas moins de quatre clubs en D1 (soit 25% !). En 2020, deux clubs ont donné pleine satisfaction : Triathlon Club du Montreuillois (7ème) et Lys Calais Triathlon (9ème), deux ont flanché : Côte d’Opale Triathlon (13ème) et surtout Cambrai Triathlon (15ème ex aequo, aucune manche disputée).
Côté montreuillois, Stéphanie Le Bescq, Laura Vallois, Amandine Peresino et l’inusable Claudine Podvin se verront renforcées par Angelina Damota et une nouvelle, Jennifer Delloux, adepte des courses à pied sur route et nature. Aucun changement dans les rangs de Lys Calais, emmené par Joséphine Delvincourt, Sophie Caron et Linda Ducrocq, alors qu’il faudra encore attendre pour voir Justine Lechien sous ses nouvelles couleurs.
A Cambrai, on devrait cette saison pouvoir aligner un effectif de qualité composé des cadres belgo-hollandaises (Sophie van der Most, Emma Claisse, Lotte Claes, Kim Nulens, Kelly Decaluwé, Marije Hijman) et de quatre cadettes locales. Bien sûr, les résultats varieront en fonction de la présence des « étrangères » et l’on sait par exemple qu’il ne faudra pas trop compter sur Emma, à qui il sera impossible de concilier examen universitaire et compétition en juin.
Le COT devrait également mieux s’en tirer en 2021, avec la montée en puissance des deux jeunes très prometteuses que sont Raphaëlle Lucas (qui va découvrir ce championnat) et Capucine Rolin aux côtés des triathlètes d’expérience Delphine Hennaert et Jessica Degand et d’une Anglaise, Abigail Saker, qui a signé au club pour renforcer l’équipe de triathlon mais qui se trouve être également duathlète.
Cette présentation laisse à penser qu’on peut être confiant au moment d’aborder cette nouvelle saison du Championnat de France des Clubs. Nous vous présenterons très prochainement la D2, dont le coup d’envoi sera donné non pas à Valence, mais à Saint-Avertin sur la deuxième manche…
Eric Cattiaux