Après les présentations des équipes de duathlon, nous entamons aujourd’hui celles des clubs qui vont représenter les Hauts-de-France sur le Grand Prix de Triathlon.
Lys Calais Triathlon accède pour la première fois en D2. C’est un honneur, une joie, mais sans doute aussi une aventure qui s’annonce ardue pour les féminines du club. Samuel Cucheval et Kellig Poutrain, leurs coaches, en sont conscients.
Avec le recul, quels souvenirs gardez-vous de la saison 2019 et de l’accession en D2 ?
Nous sommes partis en aveugle sur les deux premiers tours, puis avec le secret espoir d’une belle place lors de la finale. Sur celle-ci, le parcours, notamment en vélo, semblait favorable aux filles, nous l’avons abordé avec l’envie de faire quelque chose de très bien, et ça a marché !
Pour un club qui a l’habitude d’évoluer en Grand Prix de Duathlon, est-ce que participer au Grand Prix de Triathlon est perçu comme quelque chose de similaire ou différent ?
Nous avons abordé les trois manches avec des filles moins expérimentées et pris confiance dans cette épreuve très particulière qui est couperet. Le fait d’avoir des filles vraiment complémentaires et solidaires nous paraissait un atout et le sera sans doute encore à l’avenir.
En raison de l’épidémie, le Grand Prix va se réduire à 3 étapes. Est-ce que c’est frustrant ?
Oui, bien sûr ! Comme tout le monde, les filles se sont entraînées tout l’hiver en piscine afin de tenir leur rang et de montrer les couleurs du club. Cependant nous abordons les trois manches comme primordiales afin de connaître le niveau de nos filles en D2.
Les trois étapes vont se dérouler sur trois week-ends d’affilée. Quels sont les aspects positifs et négatifs de cette particularité ?
Nous avons un effectif « large » afin de pouvoir jouer au mieux nos places, cependant cette formule rapprochée ne nous est pas favorable avec les sélectifs jeunes (qui constituent une base solide en triathlon) qui tombent le week-end de Saint Pierre d’Albigny.
Y aura-t-il une préparation spécifique des athlètes à ce moment-clé de la saison ?
Oui bien sûr, nous ne pouvons pas arriver sans être prêts, les filles ne le conçoivent pas. Elles attendent toutes cette première manche qui sera un tremplin pour la suite qui est très compacte.
Dans quel état d’esprit sont les filles à l’idée de découvrir ce niveau de compétition ?
Elles sont enthousiastes et motivées mais forcément très craintives aussi. La peur de mal faire est toujours présente. Nous avons cependant l’avantage d’avoir un groupe très soudé sans expérience en triathlon mais présentant un mélange jeunes/seniors qui est très agréable à gérer.
Le club a-t-il recruté ou cherché à le faire depuis l’obtention de l’accession ?
Non, notre politique est la formation. Nous n’irons pas chercher de filles pour le moment. Cependant, nous avons eu la chance de voir arriver Justine Brazy qui est une triathlète et duathlète qui possède de l’expérience et qui devrait souder encore plus l’équipe.
Certaines athlètes vont enchaîner Grand Prix de Triathlon et Grand Prix de Duathlon. Lesquelles ?
Nous avons plusieurs filles concernées : Sophie Caron, Joséphine Delvincourt, Justine Brazy, Jade Barthélémy, Aubane Poutrain et Julie Desfontaines.
Y a-t-il, au contraire, de pures duathlètes ou triathlètes qui ne devraient pas doubler ?
Oui, bien sûr, Florence Cucheval, Stecy Dolay, Linda Ducrocq, Aline Andrieu et Fabienne Pourre sont des duathlètes. Néanmoins, elles seront toujours disponibles pour rendre service au club en cas de nécessité en triathlon.
Est-ce que le club est centré sur lui-même ou est-ce qu’il essaie de rassembler un maximum d’informations sur les adversaires ?
Nous avons pour le moment trop peu d’informations sur le niveau général et nous l’appréhendons bien sûr. Cependant, notre mode de fonctionnement est de tenter d’avoir le moins d’incertitudes possible lors de chaque manche. Nous ferons le nécessaire dans le staff pour rassurer les filles sur leur niveau et celui des autres.
Quels sont les clubs qui semblent au-dessus du lot ?
Toulouse, Autun et Tricastin qui viennent de descendre nous semblent effectivement favoris avec Montpellier et Bordeaux. Et certainement d’autres encore qui vont batailler.
Lys Calais Triathlon se sent-il en mesure de lutter avec tous les autres et donc d’assurer le maintien ?
Nous l’espérons, bien sûr. Nous avons de pures triathlètes très complémentaires qui seront prêtes et motivées. Nous lutterons pour le maintien, bien sûr.
En résumé, on note donc deux changements : le départ de Raphaëlle Lucas pour Côte d’Opale Triathlon et l’arrivée de Justine Brazy en provenance des Tritons Meldois. Mais pas de révolution. Pas de folie des grandeurs. Malgré le passage à l’étage supérieur, et malgré la difficulté d’accumuler les épreuves de tri et du en fin de saison, Lys Calais, fidèle à sa philosophie, luttera avec ses armes.
Eric Cattiaux