Noyon chez les messieurs et Montreuil chez les dames sont depuis deux saisons maintenant les fers de lance de notre Ligue en duathlon. Après Paillencourt, Parthenay accueillait la deuxième étape du Grand Prix. Comment se sont comportés nos différents clubs ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?
Ils ne paient pas de mine mais…
Dans cette catégorie, on trouve deux clubs : le Team Noyon Triathlon chez les messieurs et le Triathlon Club Montreuillois chez les dames. Qui connaît Adrien Latestère, Mickaël Chaumond ou Julie Sylvain en France et même dans la région ? Seul le nom d’Emile Blondel-Hermant vous dit peut-être quelque chose. Et pourtant, même si ces deux “teams” ne comportent dans leurs rangs aucune star, on constate qu’ils font preuve d’une belle régularité en première partie de tableau. Sur leur lancée de la saison 2018, les Noyonnais 3ème à Paillencourt, 3ème à Parthenay sont tout simplement devenus les meilleurs derrière les intouchables Metz et Gonfreville. Particularité : l’homogénéité du groupe. Cela s’est encore vérifié sur cette deuxième étape, où les quatre premiers hommes se classent 12ème, 14ème, 15ème et 17ème. Le cas des Montreuilloises est légèrement différent en ce sens que ce ne sont pas toujours les mêmes qui classent l’équipe : Mélanie Doutart, Laure Vallois et Stéphanie Le Besq à Paillencourt, Julie Sylvain, Cléa Lelièvre et Stéphanie Le Besq à Parthenay. Mais le résultat est identique ou presque : 6ème puis 5ème. On a l’impression que rien de fâcheux ne peut arriver à ces deux clubs qui peuvent gérer sereinement leur saison et espérer briller sur une manche.
Ils jouent les seconds rôles
Jouer les seconds rôles n’a rien de péjoratif à ce niveau élevé de compétition. Ce que nous entendons par là, c’est que ce sont des équipes dont les membres vivent bien ensemble, sans pression particulière, et qui obtiennent des résultats globalement positifs et réguliers. C’est le cas de clubs de l’élite féminine comme Côte d’Opale Triathlon et Lys Calais Triathlon. Le premier se classe 8ème puis 7ème, avec deux éléments de base, Lucie Lang et Constance Minet, qui seront trois lorsqu’Aurore Swidurski aura retrouvé sa meilleure forme. Pour le moment, c’est Lou Lenoble qui assure le coup. Quant au second club cité, deux fois 10ème, même s’il repose beaucoup sur Florence Cucheval en n°1, il compte dans ses rangs suffisamment de filles pour continuer à assurer une place parmi l’élite. En attendant que la relève, très présente sur les épreuves régionales mais encore trop jeune, ne soit suffisamment aguerrie pour nous réserver des jours encore meilleurs à l’avenir.
Et puis, il y a Gravelines en D2 masculine. Même si Kevin Callebout et Romain Hesschentier sont allés voir ailleurs pour se tester à l’échelon supérieur (à Meaux et au COT respectivement), on a le sentiment que Gravelines sera malgré tout capable de jouer un rôle dans cette compétition. Classé 12ème à Paillencourt (avec des athlètes retenus sur une autre épreuve), 6ème à Parthenay (avec un Benoît Heneman 11ème qui semble retrouver son niveau), le club a la chance d’avoir suffisamment d’athlètes pour éviter un crash le jour où certains ne sont pas là. Et se rapprocher d’un rang analogue aux saisons précédentes, c’est-à-dire le 5ème.
Ils se font parfois peur
Il y a le COT version garçons. Finies les glorieuses années 2013-2014, quand le club rivalisait avec les meilleurs. Avec un recrutement redevenu régional, les choses ont changé. En fonction des hommes disponibles et de leur état de forme, mais aussi du scénario de la course, le classement varie d’une étape à l’autre. Pour illustrer ce constat, l’entame 2019 est assez éloquente : 10ème à Paillencourt, mais 16ème à Parthenay, avec aucun athlète dans le top 40. Du jamais vu ! L’espoir de réintégrer le top 10 en fin de saison semble mal engagé au vu de la 14ème place actuelle.
Il y a aussi l’OSM Lomme. Les Lommois nous ont habitués ces dernières années à côtoyer les derniers rangs de la D2 et à sauver leur place in extremis. En sera-t-il de même en 2019 ? Peut-être pas. La D2 paraît proposer un plateau différent cette année. Elle est coupée en trois, avec, selon toute vraisemblance, trois clubs forts qui vont se disputer le podium, trois autres qui vont galérer, et tous les autres. Du coup, les Lommois vont probablement vivre un championnat plus tranquille, à l’image des deux premières étapes conclues aux 11ème et 10ème rangs.
Ils sont à la fois forts et fragiles
Ou plutôt elles, puisqu’il s’agit des Cambrésiennes. Aligner les chiffres est sans doute plus parlant que faire un long discours. En 2018, les places obtenues : 4, 5, 8, 15, 5. En 2019 : 5, 11. Il y a donc ce chiffre 5 récurrent, qui correspond à la place que Cambrai devrait sans doute occuper au regard des équipes engagées (difficile en effet de battre Issy, Stade Français, Montluçon et Meaux) et puis ces chiffres au-delà du 10ème rang qui viennent ternir le tableau et correspondent aux jours où l’effectif déplore des absences. Car, contrairement à Montreuil, Cambrai n’a pas un effectif très large. Espérons que, comme l’an dernier, cette 11ème place inférieure aux ambitions globales sera le seul hic et qu’il n’empêchera pas le club de briller sur les étapes à venir.
Quels que soient les points forts et faibles de nos représentants, il faut souligner une fois de plus l’exceptionnelle richesse de notre Ligue qui est la seule à pouvoir se targuer de compter 8 équipes au départ de ces étapes de D1/D2 de Duathlon. Et la non moins exceptionnelle richesse de notre pays qui peut s’enorgueillir d’avoir gagné les deux titres mondiaux il y a une semaine de cela en Espagne (Benjamin Choquert et Sandra Levenez). Alors, le 19 mai, ne manquez pas l’occasion d’aller applaudir tous ces valeureux duathlètes, lorsqu’ils se produiront à Lomme, prochaine ville-étape de ce passionnant championnat.
Eric Cattiaux
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