A l’exception de l’étape parisienne où le club est monté sur le podium, la saison du Triathlon Club de Liévin aura été frustrante. Il aura souvent manqué quelque chose – ou plus précisément quelqu’un – pour que le club atteigne ses objectifs. Flashback.
13 mai, Valence : super Raoul
Raoul Shaw, attiré de Poissy à l’intersaison, n’a pas déçu pour sa première apparition sous ses nouvelles couleurs. Il s’est classé 3èmeen individuel. Malheureusement, les autres garçons disponibles ce jour-là, qui faisaient partie de l’équipe championne de D2 (comme les Anglais Luke Penney et Anthony Haynes), ne pouvaient pas rivaliser. On regrettera que Florin Salvisberg, prévu ce jour-là, ait déclaré forfait. 9èmed’une étape disputée dans le froid et la pluie, le club ne gardera pas un bon souvenir de cette entame dans la Drôme. Mais déjà les regards sont tournés vers la 2èmeétape, disputée “à domicile” à Dunkerque.
17 juin, Dunkerque : une 6èmeplace qui laissera des regrets
A la défection de Florin Salvisberg avant Valence s’ajouta celle de Richard Varga avant Dunkerque. Le meilleur nageur du monde, principale recrue de l’intersaison, a attrapé une bactérie à Leeds le week-end précédent. L’effectif est meilleur qu’à Valence, avec la présence d’Alois Knabl aux côtés de Raoul Shaw. Mais deux hommes ne sont pas suffisants pour prétendre titiller les meilleurs. Et le classement à l’arrivée viendra confirmer le pronostic : malgré les belles 4èmeet 8èmeplaces de Raoul et Alois, Liévin se classe 6ème. C’est la première grosse frustration de l’année. Les effectifs des clubs-phares étant quelque peu amoindris ce jour-là, avec Richard, les Liévinois auraient tout simplement pu remporter leur premier succès en D1. Qui plus est à Dunkerque, c’eût été parfait. Mais avec des si…
1erjuillet, Paris : le podium
La 3èmemanche ne restera pas dans les annales. Organiser un triathlon dans la capitale est une gageure et les difficultés logistiques ont été nombreuses. Sauf que pour le TC Liévin, Paris sera la meilleure manche de l’année. Avec enfin quatre hommes forts dans l’effectif, Raoul Shaw, David Castro, Andrea Salvisberg et Alois Knabl (qui malheureusement sera victime d’une crevaison), le club a les moyens de rivaliser avec les meilleurs et le prouve en se classant 3ème. Cette performance est d’autant plus méritoire que Paris reste Paris et que le plateau des participants était royal ce jour-là.
1erseptembre, Quiberon : le soufflé retombe
A nouveau, Raoul Shaw et Alois Knabl, les hommes les plus fidèles et les plus réguliers, se classent dans le top 10. Avec en toile de fond la superbe côte morbihanaise, le direct télévisé permettra d’apprécier le travail de nos deux Liévinois. Mais, une fois encore, il manquera un 3èmehomme. Résultat : 7èmeplace. La consolation vient du fait que, malgré ce petit revers, le club est toujours 5èmeau général. Pas si mal !
22 septembre, La Baule : deuxième frustration
Les choses se présentaient bien, avec une armada composée de Richard Varga, Jonathan Zipf, David Castro, Raoul Shaw – et Nicolas Alliot au cas où. Même si les autres clubs ont également fait appel à leurs meilleurs éléments pour cette finale, on se dit que Liévin a lui les atouts pour essayer de chiper une place du podium de l’étape à Saint-Jean-de-Monts, Poissy ou Montpellier, les meilleurs de ce championnat. Et par la même occasion passer les Sables Vendée au général. Et voilà que la météo se dégrade. C’est d’abord la natation qui est annulée et un duathlon est envisagé. Avant que la force du vent ne rende tout aussi dangereuse la partie cycliste disputée en front de mer et ne contraigne les organisateurs à annuler l’épreuve. Conséquence : le classement après l’étape précédente constituera le classement définitif de ce Championnat 2018. Et Liévin se classera donc 5ème, comme l’an passé.
Bien sûr, se classer 5èmedeux fois d’affilée est en soi satisfaisant. Liévin s’est désormais fait un nom dans le paysage triathlétique français. Mais, avec le gros recrutement effectué à l’intersaison, Laurent Szewczyk espérait hisser le club un peu plus haut dans la hiérarchie. Il a les hommes pour atteindre son objectif. S’il parvient à les conserver, le podium sera peut-être pour 2019…
Eric Cattiaux