Le TC Liévin s’apprête à vivre sa 3ème saison de D1 de Triathlon. En 2017 comme en 2018, l’équipe masculine s’est classée 5ème. Ce qui constitue déjà en soi un bilan très positif au vu du niveau extrêmement élevé de ce championnat national d’envergure internationale. Mais le propre du compétiteur étant de toujours faire mieux, Laurent Szewczyk a une double ambition : gagner l’étape “à la maison”, c’est-à-dire à Dunkerque, et être sur le podium à l’issue des 5 étapes qui se disputeront successivement à Châteauroux (18 mai), Dunkerque (23 juin), Muret (28 juillet), Quiberon (7 septembre) et La Baule (21 septembre). Pari osé ? Le magazine Triathlète, référence en la matière, estime que cette ambition n’est pas irréaliste, puisque son rédacteur en chef pronostique pour le club de l’Artois une place de 3ème. Sur quoi peut-on baser cet espoir de bond en avant ?
Premier argument : la saison 2018. Une saison qui aurait pu avoir un autre dénouement s’il y avait eu moins de blessés et si la compétition n’avait pas été amputée d’une étape. On pense notamment à la principale recrue, Richard Varga. Si le Slovaque n’était pas tombé malade en Angleterre, il aurait été présent à Dunkerque. Et peut-être que le rêve de victoire se serait réalisé… Et il était bien présent à La Baule, mais la dernière étape n’a pas pu avoir lieu en raison de la météo. Pas de bol !
Deuxième argument : le recrutement. Chaque année, de nouvelles têtes arrivent pour renforcer quantitativement et qualitativement l’équipe. On sait pertinemment qu’un club ambitieux a besoin d’une dizaine d’athlètes qui tiennent la route pour une saison de Grand Prix. A cause des blessures, on l’a vu, mais aussi en raison du calendrier ITU très chargé qui reste bien sûr la priorité des athlètes. Ces nouvelles têtes sont au nombre de quatre. Il y a Raphaël Montoya (ex Sartrouville). Certes, il n’a pas performé en 2018, mais rappelons que ce garçon de 23 ans a été champion du Monde Junior en 2014 et qu’en 2017, il a été une valeur sûre : champion du Monde U23, vice-champion d’Europe et deux top 5 en WTS. Il y a ensuite l’Australien Brandon Copeland qui compte 6 top 10 sur les épreuves de Coupe du Monde. Il s’était classé 6ème à Paris sous le maillot de Rouen. Un autre Rouennais (le club s’est retiré de la D1) arrive ou plutôt revient : Christophe De Keyser. Le sympathique Belge avait participé à l’aventure en D2 avant de migrer vers d’autres cieux et d’écumer les épreuves des circuits ITU et ETU. Enfin, il y a Antoine Legout, qui a quitté un autre club qui s’est retiré du championnat (de D2) : Team Baie de Somme. Comme les athlètes de 2018 sont restés (Raoul Shaw, Richard Varga, Alois Knabl, Andrea et Florin Salvisberg, Jonathan Zipf, David Castro), il semble donc bien que l’effectif est plus que jamais paré pour l’aventure.
Sans oublier les fillesSans oublier les filles
Les filles ont vécu un peu dans l’ombre des garçons. Parce qu’elles sont en D2 et qu’il n’y a pas de grandes stars. Mais on va sans doute entendre parler d’elles un peu plus cette année. Après une saison 2017 conclue au 10ème rang, la suivante les a vues progresser pour se classer 6ème. Là encore, le Président espère bien que ce mouvement vers le haut va se poursuivre. Pour cela, il compte sur trois recrues : deux Australiennes, Annabel White (vainqueur à Châteauroux l’an dernier) et Milan Agnew, et surtout la Polonaise Alicja Ulatowska. Peut-être l’avez-vous découverte au Triathlon Indoor en février dernier ? Elle s’était classée 4ème de la finale A et nous avait impressionnés en natation. Impression confirmée par le titre de championne du Monde d’Aquathlon conquis en Espagne le 2 mai dernier. Voilà une athlète qui a le potentiel pour gagner en individuel et mettre Liévin sous le feu des projecteurs ! N’oublions pas également que l’Espagnole Sara Guerrero est toujours au club. On ne l’a pas vue souvent par le passé, mais, en tout cas, elle sera présente sur la première étape. Aux côtés des locales qui ont démontré leur domination régionale et vont continuer à progresser au niveau national : Elsa Notebaert et Léa Richard. C’est la première année que l’équipe féminine est aussi forte sur le papier. Elle devrait donc également, selon toute vraisemblance, monter dans la hiérarchie. Les étapes de D2 : Châteauroux (19 mai), Besançon (16 juin), Muret (28 juillet), Saint-Pierre d’Albigny (31 août).
Eric Cattiaux