En 2021, les Gravelinoises se classent 3ème de D2 et accèdent donc à l’élite.
En 2022 et 2023, elles sont 12èmes puis 13èmes, avec une équipe présentant une individualité : Margaux Bontant.
2024 marque l’arrivée au club de Laure Tassion. Les deux copines vont se bonifier au contact l’une de l’autre : elles parviennent toutes les deux à figurer régulièrement dans le top 10, le club est une fois 3ème et deux fois 2ème, la médaille d’argent tombe à la fin de la saison comme un premier fait d’armes considérable dans l’histoire du club.
En 2025, c’est la confirmation du nouveau statut d’une équipe désormais régulière au sommet avec trois places de 3ème sur les trois premières étapes. Et là, comme l’appétit vient en mangeant, on commence à rêver de réaliser un exploit à domicile à l’occasion de la quatrième. L’exploit sera double et inédit. Le premier est individuel, avec une Laure qui se retrouve en tête en compagnie de deux membres de l’équipe de France, Méghan Bazire et Emma Wasser, et qui va connaître la joie d’une place sur le podium individuel. Le deuxième est collectif, car Gravelines va enregistrer sa première victoire en D1. Derrière Laure 3ème, Margaux finit 7ème et Eloise Beauvois va assurer une place de 21ème. On crut un moment que Gravelines se classerait 2ème, ce qui constituait déjà une très belle performance. Mais suite à la disqualification d’une athlète de La Grande Motte qui n’avait pas effectué sa pénalité, la joie d’une 2ème place laissa place à l’extase d’un succès totalement inédit. C’est fou comme Laure a vite appris et progressé. Souvent dans le sillage de Margaux pour sa première saison de duathlon, devant Margaux à Willgottheim et Saint-Grégoire puis donc à Gravelines, elle pouvait laisser couler les larmes de bonheur générées par cette double performance !
Au classement, Gravelines précède désormais La Grande Motte de 8 points, ce qui ouvre la perspective d’une nouvelle médaille d’argent le 31 août prochain.
Nos deux autres clubs féminins ont encore une fois tenu la route eux aussi. Lys Calais a fini 4ème, bien emmené comme lors de la manche précédente en Bretagne par la jeune Charlotte Alexander qui est clairement l’une des meilleures à pied de toutes les athlètes de D1. Voilà une belle trouvaille ! Côte d’Opale n’était pas serein au départ avec seulement trois filles alignées et avec un point d’interrogation concernant l’état de forme de Jeanne Dupont, la recrue n°1 de l’année (2ème des Europe, 3ème des Monde l’an dernier), qui faisait là sa première apparition suite à une blessure aux ischios. A défaut de suivre les meilleures, Jeanne a bien géré sa course et termine à une bonne 9ème place, et le club se classe 5ème. Au vu des absences de Lisa Isebaert, Capucine Rolin ou encore Eléonore Hiller, c’est là encore une belle satisfaction.
Nous aurons selon toute vraisemblance nos trois clubs dans le top 5 à la fin de la saison. Alors, on peut le dire, 2025 aura été l’année des femmes !
Une saison à oublier pour Noyon
Autant les Gravelinoises se font et nous font plaisir, autant c’est un peu la soupe à la grimace dans les rangs noyonnais. Oh, certes, se classer 6ème à Gravelines et 5ème au général n’a rien de déshonorant en soi. Mais quand on a été champion de France, qu’on est habitué à être à la lutte avec les clubs leaders que sont Meaux et Gonfreville et qu’on n’est plus dans le match, c’est la frustration qui domine. Sur le papier, rien qu’avec Emile Blondel-Hermant (champion d’Europe 2025), Maxime Bargetto (vice-champion de France 2024) et la recrue Javier Martin (champion du Monde 2024), plus le retour de Théo Péan et l’arrivée de Maël Sicot, le club présentait en début de saison un effectif n’ayant rien à envier aux meilleurs. Mais les absences ont été fréquentes, et, ce dimanche à Gravelines, le club s’est présenté à trois, avec Mickaël Chaumond, Théo Péan et Maël Sicot. Pourrait-on imaginer Gonfreville ou Meaux être à ce point affaibli au départ d’une épreuve ? Non, cela n’arrive pas ! La régularité dans les résultats est essentielle, mais ce n’est pas la marque de fabrique de Noyon qui, depuis son titre en 2022, a alterné le bon et le moins bon. Le rêve de conquérir le titre a été balayé dès la première étape à Saint-Cyr, l’objectif secondaire de finir sur le podium s’est presque à coup sûr envolé hier à Gravelines. Car, il paraît utopique qu’Evreux 3ème se rate lors de la finale à domicile. Par contre, le club de l’Oise peut encore gagner un rang et finir 4ème. Je me répète : pas déshonorant, mais frustrant.
En revanche, il y a eu du mieux du côté de Lys Calais. Après deux étapes aux résultats décevants, le club a retrouvé un niveau de performance démontré lors de l’étape initiale, en se classant 7ème, ce qui lui permet de gagner un rang au général (10ème). Grâce notamment aux deux leaders de l’effectif qui ont bien mieux fini le travail qu’à l’habitude : Antoine Reul 13ème et Antoine Viertaix 18ème. Bravo les Antoine !
Côte d’Opale et Gravelines échangent les rôles
Dans les rangs gravelinois, on était à la fois heureux de revoir le Belge Quinten Dewaele (impressionnant à Noyon début 2024) et inquiet de prendre le départ à 3. Mais on n’imaginait pas la douche froide qui allait les anéantir une heure plus tard, à l’annonce de la disqualification de Melvin Lemaire pour ne pas avoir effectué sa pénalité. Résultat : dernière place de l’étape à la maison et 1 petit point marqué, ce qui fait perdre quatre rangs au général. Heureusement que les filles viendront plus tard mettre du baume au cœur !
Autre salle, autre ambiance, avec sourires et poings levés du côté du COT. Rappelons que le club avait évolué tant d’années en D1, et en début de saison, on n’imaginait pas qu’il puisse être en difficulté en D2. Or, les deux premières étapes avaient fait naître quelques inquiétudes. Celle de Gravelines a été totalement différente, avec une 2ème place à l’arrivée. Valentin Poulin a confirmé l’excellente impression déjà laissée à Saint-Grégoire. Arthur Mahieux en bonne forme a également été dans le coup. Pierre Foutrein a suivi. La seule déception vient de l’Australien Cooper Carswell, aligné en triathlon à Albi puis en duathlon à Gravelines, qui n’a pas convaincu. Mais l’important, c’est que club s’est totalement rassuré en effectuant un bond de 5 places au général.
Cambrai et TL 59 ont passé une bonne fin d’après-midi.
Le soleil et le vent ont permis aux navires de la flotte dunkerquoise de rallier le port avec succès. D’abord, les filles se sont classées 3ème avant que les garçons ne se classent 5èmes. Ils pourront donc voyager ensemble vers Monteux dans le département du Vaucluse à la mi-septembre pour aller y disputer la finale de D3. En effet, les 5 premiers clubs de la finale zone nord (réunissant les ligues des Hauts-de-France et d’Ile-de-France) sont qualifiés.
Mais c’est un autre club qui a crevé l’écran. Pas loin du compte mais avec une 5ème place décrochée lors de la finale 2024, l’équipe masculine de Cambrai n’avait pas réussi à décrocher son accession en D2. Hier, elle a facilement remporté la demi-finale, avec trois garçons dans le top 6. Mais, au-delà de cette réussite collective du jour, l’espoir de faire mieux que l’an passé a grandi en voyant avec quelle facilité un nouveau venu au club, le Belge Martin Oldenhove, a gagné en individuel. Le Liévinois Hugo Winock, parti avec lui en vélo, fut incapable de suivre le rythme. Et Martin n’a pas fait les choses à moitié. Malgré son avance de plus d’une minute sur Hugo (et deux sur les autres) à T2, et alors qu’il pouvait se préserver en vue des championnats du Monde en Espagne samedi prochain pour tenter d’y remporter le titre U23 (après avoir obtenu l’argent aux Monde et l’or aux Europe l’an passé), il n’a pas relâché l’effort sur la 2ème course à pied pour l’emporter de la plus belle des manières.
Pour plus de détails sur l’ensemble des six épreuves de la journée en D1, D2 et D3, je vous invite à consulter les classements via le lien ci-dessous. Et pour revoir à l’œuvre nos clubs et athlètes en D3, rendez-vous à Bray-Dunes samedi prochain. Pour du triathlon, cette fois…
Eric Cattiaux
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